Souveraineté numérique : l’offensive est lancée pour imposer 300 solutions françaises face aux géants étrangers

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Acheter français, pourquoi pas. Mais encore faut-il savoir vers qui se tourner.

Afin d'aider les responsables de la sécurité à aiguiller leurs achats vers des solutions françaises et souveraines, le CESIN et Hexatrust se sont associés afin de produire un panorama des solutions souveraines recensant plus de 300 acteurs français dans différents secteurs de la cybersécurité.

Aiguiller les décideurs

Le panorama se concentre principalement sur les éditeurs de solution logiciel. Comme l'explique le directeur du Cesin Alain Bouillé auprès de l'Usine Digitale, les sociétés de services, jugées trop complexes à cartographier. Il confirme néanmoins que le panorama inclut les cloud de confiance et les digital workplaces. La question des offres de cloud américains opérés par des acteurs français, à l'instar de S3NS et Bleu, reste pour l'instant toujours en débat.

Le Cesin explique que ce panorama ne se contente pas de lister les solutions, mais les range également selon leur fonction, définies sur la base des recommandations du NIST cybersecurity framework, l'organisme américain de standardisation : Gouverner, Identifier, Protéger, Détecter, Répondre et Récupérer, puis classées plus précisément "selon les catégories spécifiques du NIST."

© Cesin, Hexatrust

Les principaux critères retenus pour juger du caractère souverain d'une solution tiennent en premier lieu de l'implantation juridique du siège de l'entreprise et de ses équipes de développement. Mais aussi la composition capitalistique de l'entreprise, bien qu'une certaine souplesse soit accordée sur ce point.

La souveraineté au delà de la France

Cette première édition du Panorama a vocation à s'enrichir à l'avenir, à travers la mise en place d'une version dynamique et d'un outil permettant aux offreurs de solution de proposer leurs outils pour les référencer. En outre, le Cesin promet d'enrichir le panorama à l'avenir, voire d'élargir l'initiative au niveau européen, en envisageant des partenariats avec des organisations européennes.

L'initiative du panorama s'inscrit dans une offensive de communication des organisations professionnelles sur les questions liées à la souveraineté technologique, surfant à la fois sur les inquiétudes liées à l'omniprésence des acteurs américains dans les systèmes d'information et à la prise de conscience des pouvoirs publics à l'égard de cette dépendance technologique.

Au début du mois de novembre, la Cour des Comptes avait ainsi publié un rapport tirant le bilan des enjeux liés à la souveraineté technologique pour les systèmes d'information de l'État, soulignant au passage la dépendance de l'État à des acteurs étrangers.



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