Pourquoi les agents d'IA n'ont pas réussi en 2025

A retenir sur le développement des agents d'IA en entreprise
- Les agents d'IA n'ont pas décollé en 2025.
- Les obstacles : les systèmes existants et l'architecture.
- Les entreprises qui ont réussi ont longuement réfléchi à la mise en œuvre.
2025 devait être l'année des agents d'intelligence artificielle juraient les experts et les leaders de l'industrie. Avec la promesse de révolutionner la façon dont les professionnels travaillent, et d'augmenter la productivité. Cependant, le nouveau rapport Tech Trends du cabinet de conseil Deloitte constate que ces assistants autonomes d'IA n'ont en fait pas réussi à décoller.
Et le cabinet identifie à la fois les obstacles empêchant une adoption généralisée et les moyens de les surmonter.
Naturellement, le thème principal du 17e rapport, comme celui des rapports des deux années précédentes, est l'IA. Toutefois, les investissements dans l'IA ayant atteint un niveau record cette année, le rapport fournit des indications précieuses sur la manière de maximiser le retour sur investissement de la stratégie agentique.
L'échec du décollage des agents d'IA
Comme indiqué dans le rapport, Gartner prévoit que, d'ici 2028, 15 % des décisions professionnelles quotidiennes seront prises de manière autonome par des agents, contre 0 % en 2024. Ce qui met en évidence l'élan derrière la technologie.
L'étude 2025 Emerging Technology Trends de Deloitte, qui porte sur 500 leaders technologiques américains montre que 30 % des organisations interrogées explorent des options agentiques, 38 % d'entre elles pilotant des solutions et seulement 14 % ayant des solutions prêtes à être déployées. Le nombre d'organisations qui utilisent les systèmes en production est encore plus faible (11 %).
42 % des entreprises déclarent être en train d'élaborer leur feuille de route en matière de stratégie agentique et 35 % n'ayant aucune stratégie en place.
Les obstacles au déploiement des agents d'IA
Ce faible taux de déploiement est remarquable car l'IA agentique a le potentiel d'optimiser les opérations commerciales.
Cependant, de nombreuses entreprises ne sont pas en mesure de tirer parti de cette technologie.
Systèmes d'entreprise hérités
Parmi les obstacles identifiés par le rapport figurent les systèmes d'entreprise hérités sur lesquels de nombreuses organisations s'appuient encore, qui n'ont pas été conçus pour les opérations d'IA agentique et qui provoquent des goulets d'étranglement dans l'accès aux systèmes, entravant ainsi la capacité des agents à mener des actions et à exécuter des tâches.
Les architectures de données des référentiels ne sont pas organisées pour les agents d'IA
De même, les architectures de données des référentiels, qui alimentent les agents d'IA en informations, ne sont pas organisées de manière à permettre aux agents d'IA de les consommer.
Deloitte cite une enquête réalisée en 2025 qui montre que 48 % des organisations considéraient la possibilité de rechercher des données comme un défi pour leur stratégie d'automatisation de l'IA, et 47 % ont cité la réutilisation des données comme un obstacle.
Pas de mécanismes de gouvernance
Enfin, les organisations ne parviennent souvent pas à créer les mécanismes de gouvernance et de surveillance appropriés pour que les systèmes agentiques fonctionnent de manière autonome, car la gouvernance informatique traditionnelle ne tient pas compte de la capacité des agents d'IA à prendre leurs propres décisions.
Penser au rôle de l'homme
Deloitte identifie un modèle parmi les organisations qui ont mis en œuvre l'IA avec succès : il s'agit de la réflexion sur la façon dont les agents sont mis en œuvre. Les processus opérationnels ont été créés pour répondre aux besoins humains, et non à ceux des agents d'IA, de sorte que le passage à l'automatisation implique de repenser les processus opérationnels existants.
Plutôt que de simplement "superposer des agents aux flux de travail existants", Deloitte dit que les organisations qui réussissent "redéfinissent les processus" pour tirer le meilleur parti des capacités agentiques de l'IA, en s'appuyant sur leur capacité à s'attaquer à un volume élevé de tâches en collaboration, sans interruption.
L'élément humain implique également de s'assurer que les employés de l'organisation sont correctement formés. Selon le rapport, 93 % des dépenses en matière d'IA sont encore consacrées à la technologie, tandis que 7 % seulement sont consacrées au changement de culture, à la formation et à l'apprentissage.
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