Contrat Airbus-DGA : 50 millions pour déployer l'IA dans les systèmes de combat - ZDNET

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La Direction générale de l'armement (DGA) franchit une nouvelle étape décisive dans la modernisation des forces françaises. L'institution vient de notifier à Airbus Defence and Space un accord-cadre d'une valeur de "50 millions d'euros maximum" pour intégrer l'intelligence artificielle au cœur des opérations militaires.

Ce contrat, officialisé le 10 décembre, porte le nom de code MALICIA. Il vise à développer des briques technologiques souveraines pour équiper les systèmes d'information conçus par Airbus Defence and Space et Airbus Helicopters.

Cette initiative s'inscrit dans la feuille de route de l'Agence ministérielle pour l'IA de défense (AMIAD), créée en mai 2024, dont la mission est d'assurer l'autonomie stratégique de la France face aux technologies étrangères.

Projet MALICIA : priorité à la surveillance maritime "intelligente"

L'accord ne se limite pas à de la recherche théorique. Il cible des déploiements opérationnels rapides. Le communiqué du groupe précise que le financement servira "pour l’intégration de composants d’intelligence artificielle dans les systèmes d’armes, d’information, de communication et de cybersécurité utilisés par les forces armées françaises".

Le premier bénéficiaire concret de cette technologie sera la Marine nationale via son outil de suivi du trafic.

La première étape consistera à accroître les capacités de Spationav, le système français de surveillance maritime, grâce à des éléments d’IA qui permettront la fusion automatisée des données de surveillance provenant des systèmes satellitaires et de Spationav. Concrètement, l'automatisation permettra d'accélérer la détection de comportements suspects en mer et de faciliter la prise de décision, comme l'envoi d'un drone ou la requête d'un satellite d'observation pour vérifier une information.

Une stratégie de souveraineté face au déluge de données

Au-delà de la surveillance maritime, ce contrat vise à résoudre une problématique critique pour les armées : la saturation cognitive des opérateurs.

"Le but est de faire gagner du temps à l’humain dans des activités qu’il mène déjà, ainsi que d’effectuer des tâches impossibles à mener à bien pour l’homme" dit Airbus à ce sujet.

D'autres cas d'usages seront étudiés affirme Airbus, notamment dans les domaines du renseignement, de la cybersécurité, ou encore de la connectivité.



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